lundi 5 mars 2012

Ma plaie béante et autres nouvelles !

Oyé, oyé bonnes gens !

Le chir. m'a téléphoné en personne pour m'annoncer les résultats d'anapath. de la tumeur. Pour les néophytes, comprenez : touts les labo qui s'étaient partagé les morceaux de ma tumeur (Paul Straus, dermato., hautepierre, et qui sais-je encore), pour faire des expériences avec, ont rendu leurs conclusions.

1. Les ganglions étaient juste inflammatoires, mais pas infiltrés par la tumeur. La bonne nouvelle, là-dedans, c'est qu'il y a peu de chance qu'il y ait du cancer ailleurs dans mon corps. Le côté bad : ben c'est dommage pour ces pauvres ganglions qui sont quand même vachement utile dans la vraie vie.
2. La pièce enlevée était assez large autour de la tumeur, donc il ne devrait plus y avoir trop de cellules cancéreuses sur ma cuisse. Le côté gore : imaginez la taille du trou :D

Nan, sérieux! Samedi, l'infirmier à domicile qui devait faire le soin "stérilement" -mais bon, il a préféré prendre ses doigts, il m'a demandé pourquoi j'voulais pas regarder ma plaie.
-Ben... Ca doit être impressionant ?!
-Nan, ça va. Vous devez avoir l'habitude, ca fait partie du métier.
J'ai pensé très fort : *Ouais, mais là, c'est sur mon corps, pas sur celui d'un inconnu...*
Du coup, j'ai quand même fait ma maligne, et j'ai risqué un oeil.
Mon Dieu. Depuis j'essaye d'oublier. Le trou, il a, à peu près le double de ce que j'avais imaginé. Et le pire, c'est qu'on voit mon fémur. Lol... Ca le chirurgien il avait bien omis de me le dire, hein !

Il y avait Clèment aussi dans la pièce, qui continue son immersion dans le métier d'infirmier. Il a d'ailleurs obtenu son diplôme piqure anti-phlébite, mention bien. Ouais, il a perdu quelques points sur l'élimination des déchets...
Bref, lui il avait envie de voir; je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi :
- Mais... Tu m'aimes quand même après avoir vu ça ?
- Ben, ouais.
Je l'ai laissé rentré dans la pièce en le briefant bien : qu'il devait sortir tout de suite s'il se sentait mal... etc...
Bon, ben résultat, aucun problème. Il a eu l'air d'avoir appréçié, et le seul truc qu'il m'a dit, une fois l'infirmier parti, c'est :
- La vache, ça m'a donné envie de manger un steack !

Je vous jure que c'est véridique.

Bref, j'ai passé un WE de folie a manger du steack, à prier pour pas avoir chopé une infection, et à faire des projections mentales de mon corps pour m'habituer à voir un gros gros trou sur ma cuisse.

Aujourd'hui, on a refait mon pansement dans les règles de l'art dans ce bon viel hôpital aseptisé (amen). Je dit "on", parce que je les soutiens a 300% (galère, galère) et, que je donne les indications aux newbies infirmières qui n'ont pas encore fait mon pansement. Mais je crois que là, je commence à avoir fait le tour de toute l'équipe  de polyclinique, à force de m'y rendre touts les deux jours.

Résultat : pas d'infection, je bourgeonne bien (ca veut dire qu'on va pouvoir me greffer)...
Le chir. s'est penché sur ma cicatrice inguinale avec un petit sourire, concernant sans doute, la qualité de son travail : - Huhu! Je suis trop fort !
Limite, à chaque fois ça à l'air de l'étonner.

Et puis hop! Il a décidé que lundi le 12 il me grefferai de la peau sur ma plaie.
Donc, vous pourrez me retrouver, comme d'hab, en chir. B, à l'hôpital civil, du 13 au 16 mars inclus. Réservez vos places !


PS: Maintenant, la nuit, j'ai peur que Clément m'attaque en mode zombie assoifé de chair humaine... Heureusement, ça ne m'empêche pas de dormir !








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